On les appelait « Indigènes » ou « Annamites »,
parfois « Chinois ». Lorsqu’ils débarquent dans les usines de Lorraine au
lendemain de la guerre, on sait qu’ils ne sont pas comme les autres.
© Ysé Tran
Les autres ?
Des Polonais, des Italiens, des Algériens. Mais des Annamites, ce sont vraiment
les premiers ! De 1945 à 1952, plusieurs centaines d’ouvriers vietnamiens ont
été envoyés par le gouvernement français pour répondre à la demande de
main-d’œuvre des multiples entreprises de Lorraine. Avec un statut bien
différent de celui des ouvriers libres, avec le statut particulier d’« indigène
», c’est-à-dire encadré par l’Etat, comme dans les colonies.
Le film d’Ysé Tran part à la recherche de l’histoire singulière de ces hommes venus d’un ailleurs si lointain. Arrachés à leurs villages pour les besoins de la guerre, 20 000 travailleurs indochinois ont débarqué à Marseille fin 1939 afin d’être utilisés dans les usines d’armement. Après la débâcle, ils sont parqués dans des camps d’internement dans le Sud de la France. Ils travaillent sans salaire, dans tous les secteurs de l’économie dont le riz en Camargue, qui renaît grâce à eux. Après la guerre, la plupart d’entre eux sont rapatriés, certains envoyés dans l’industrie lyonnaise, d’autres en Lorraine... Des familles se fondent, une immigration s’installe.
Le film d’Ysé Tran part à la recherche de l’histoire singulière de ces hommes venus d’un ailleurs si lointain. Arrachés à leurs villages pour les besoins de la guerre, 20 000 travailleurs indochinois ont débarqué à Marseille fin 1939 afin d’être utilisés dans les usines d’armement. Après la débâcle, ils sont parqués dans des camps d’internement dans le Sud de la France. Ils travaillent sans salaire, dans tous les secteurs de l’économie dont le riz en Camargue, qui renaît grâce à eux. Après la guerre, la plupart d’entre eux sont rapatriés, certains envoyés dans l’industrie lyonnaise, d’autres en Lorraine... Des familles se fondent, une immigration s’installe.
Au village
nègre à Thaon-les-Vosges, dans les baraquements, se développe une vie sociale,
avec comme support le travail à la BTT. Tous se sont bien intégrés
A travers des témoignages, et en s’appuyant sur de nombreuses archives inédites, le film d’Ysé Tran dévoile enfin cette page longtemps ignorée de l’histoire ouvrière en Lorraine.
A travers des témoignages, et en s’appuyant sur de nombreuses archives inédites, le film d’Ysé Tran dévoile enfin cette page longtemps ignorée de l’histoire ouvrière en Lorraine.
EXTRAITS DU FILM DOCUMENTAIRE DE FR3
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